Cela ne faisait que quelques jours qu’Arsène était arrivé à New York, il n’avait encore rencontré personne, et l’ambiance de la ville lui pesait déjà. En effet, tout le monde courrait dans les rues, sans cesse, sans prendre le temps de regarder autours de soit. Arsène ici, avait l’impression d’être invisible, comme s’il avait une autre notion du temps, que les autres vivaient à l’accéléré et lui au ralenti. Il s’était dit que ca lui ferai du bien de changer d’air, de vivre dans une ville inconnue, ou il pourrait donner l’image de lui-même qu’il souhaité… mais même s’il n’osera jamais se l’avouer, sa petite vie tranquille lui manquait. Peut être parce qu’il n’avait plus personne autours de lui, aucune famille… bon, certes, il y avait bien du monde autours de lui… mais on se sent bien seul lorsque l’on parait tout petit au milieu d’une foule constante et pressée.
Afin de retrouver un semblant de calme le jeune artiste décida d’aller passer une bonne partie de la journée prés du lac de central parc. Bien sur, il n’aurait pas été digne de lui d’oublier son précieux carnet de croquis et sa mine de plomb. Le carnet sous le bras, le crayon derrière l’oreille, les écouteurs de son baladeur dans ses dernières, Arsène était paré !
Il avançait doucement de sa démarche à la fois négligée et soutenue habituelle, le tronc droit, les pieds qui trainent sur l’herbe fraiche… La journée était belle et ensoleillée malgré la fraicheur annonçant les saisons froides. Une légère brise faisait virevolter les quelques feuilles mortes jonchant le sol et donné une légère teinte rose aux joues du garçon. Il regardait attentivement autour de lui afin de trouver le lieu le plus propice et l’inspirant le plus. Il lui fallait un endroit à la foi lumineux, avec certaines nuances ombragée et bien sur avec une perspective intéressante.
Arsène trouva un lieu ou le panorama était des plus intéressants. Il avait une magnifique contre vue que le plan d’eau et les effets de lumières étaient magnifiques. Les arbres se reflétaient parfaitement sur l’eau claire. De plus, il lui fallait travailler la perspective, ce lieu était donc parfait.
Il se posa contre un arbre et commença à griffonner les premiers traits.